Le chien est un macrosmate. C’est un animal dont le sens de l’odorat est le plus développé. Son ancêtre, Le loup a un odorat 20 à 30 fois plus développé que le chien et 100 à 10 000 fois plus développé que chez l’homme.
À la suite des sélections génétiques, le chien a perdu une partie de ses aptitudes olfactives ainsi que visuelles et auditives.
Il a tout de même une capacité olfactive impressionnante due, à l’anatomie de son chanfrein qui possède une grande surface de muqueuse olfactive où se trouve un nombre considérable de récepteurs olfactifs et par l’efficacité des voies nerveuses associées.
Le système olfactif du chien est complexe. Vous avez plusieurs parties le composants, permettant aux molécules odorantes d’être analysées par le cerveau du chien. Nous allons détailler les principales :
- Les narines
- Les cavités nasales
- La muqueuse olfactive
- L’épithélium olfactif
- Le bulbe olfactif
- L’organe Jacobson (voméronasal)
- Les narines sont humides. L’air est inspiré par le devant et expiré par les fentes sur les cotés des narines en tourbillonnant ce qui attirent les nouvelles molécules odorantes. Les chiens de races médiolignes (St Hubert, Labrador, chiens de berger…) présentent un écartement maximal, ce qui confère un avantage en pistage par rapport au races longilignes (lévrier).
- Les cavités nasales purifient, réchauffent et humidifient l’air. Elles sont divisées en 2 parties : Cornet inférieur : l’air chargé d’oxygène rejoins directement les poumons à environ 80% – 90% ; Cornet supérieur, absorbe 10 à 20% de l’air, est la partie qui possède le plus de récepteurs olfactifs permettant de collecter les molécules odorantes.
- La muqueuse olfactive, très vascularisée et sensible, recouvre la région nasale, elle agit comme une barrière protectrice pour défendre la zone face à la pénétration de bactéries ou substances indésirables. Il est nécessaire que les molécules odorantes entrent en contact direct avec la muqueuse olfactive. En effet, les récepteurs olfactifs implantés dans cette muqueuse adsorbent les molécules qui sont passées à travers le mucus. Le contact est donc une nécessité absolue à la stimulation des récepteurs.
Taille de la muqueuse olfactive :
- Homme : 3 à 5 cm2
- Saint Hubert : entre 250 et 350 cm2 (données non officielles)
- Labrador : 190 cm2
- Berger Allemand : 200 cm2
- Fox terrier : 85 cm2
- Teckel : 80 cm2
- Bouledogue : 75 cm2
- Cocker : 67 cm2
- L’épithélium varie au niveau de sa taille en fonction des races, c’est le lieu où se trouvent les récepteurs olfactifs. Plus la surface est grande plus la capacité à intercepter les faibles odeurs est grande.
Nombres de récepteurs olfactifs :
- Homme : 5 millions
- Le Saint Hubert : 300 millions
- Labrador : 220 millions
- Berger Allemand : 200 – 225 millions
- Fox terrier : 147 millions
- Teckel : 125 millions
- Bouledogue : 100 millions
- Cocker : 67 millions
- Le bulbe olfactif permet d’analyser les informations olfactives provenant des cellules olfactives des fosses nasales. C’est le 1er centre nerveux où arrivent les données. Le cerveau va pouvoir ensuite les décrypter.
- L’organe Jacobson, appelé également organe voméronasal et situé dans le palais, permet au chien de capter les phéromones dans l’air. Il mesure entre 2 et 7 cm. Il prend également l’odeur d’un objet, par léchage ou au contact du palais. Le chien va entrouvrir la gueule pour faciliter le bon fonctionnement de l’organe. Cela permet d’envoyer les substances les plus lourdes et non volatiles (ex : urine des femelles) vers l’organe voméronasal.
Marta Guillemart,
Instructrice Mantrailing Center France